Communiqué du Pôlex pour le MJCF 69 : à propos de l'assassinats des trois militantes kurdes

Après l'assassinat de trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, une des co-fondatrices du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Fidan Dogan du Centre d’information du Kurdistan (CIK), et Leyla Soylemez, le Pôle Exterieur de la Jeunesse Communiste du Rhône réaffirme le soutien indéfectible des communistes auprès du peuple kurde dans sa lutte légitime pour l'autodétermination et la liberté.

Une délégation de camarades de la Fédération de la Jeunesse Communiste du Rhône (MJCF69) est montée à Paris le samedi 12 janvier avec des membres de la communauté kurde de Lyon et était présente à la manifestation gigantesque qui y a eu lieu et pendant laquelle plus de 100 000 kurdes et progressistes de tous les pays ont démontré leur solidarité avec la lutte du peuple kurde.

Ces assassinats politiques doivent être lié avec les négociations engagées par l'Etat turc depuis fin décembre avec Abdullah Öcalan, chef du PKK emprisonné sur l’île d’Imrali depuis 1999. Le dialogue entre le leader kurde et le gouvernement turc, est présenté comme intégrant « un processus de paix » devant mettre fin à la guerre. Ce processus de paix a été initié suite à la grève de la faim de 10 000 prisonniers politiques en Turquie qui dénonçaient les conditions d'incarcération d'Abdhullah Öcalan. L’accord de principe étant le désarmement du PKK en échange de droits accordés à la minorité kurde par une refonte de l’Etat.

Il est fort probable que l'assassinat des trois militantes kurdes soit un moyen pour l'Etat turc de faire pression sur le PKK pour qu’il cesse la lutte armée sans engagements politiques conséquents de la part du gouvernement.

Le peuple kurde, fort de ses quarante millions d'habitants et de son parti, le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) mène un combat de libération nationale en lien avec une vision plus large qu'est le Socialisme.

En faisant sienne la conception léniniste du droit à l'autodetermination, la classe ouvrière ne renonce pas, même sous l’impérialisme, à la lutte pour les droits démocratiques, y compris le droit de chaque peuple à une existence indépendante; les communistes considérent que le combat contre l'impérialisme, le soutien au droit à l’autodétermination des peuples opprimés affaiblit le nationalisme bourgeois et renforce l’internationalisme.

D'une seule voix, crions : “Liberté pour le peuple Kurde ! Liberté pour Öcalan !”