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Pôle Exterieur de la Jeunesse Communiste du Rhône
8 mai 2013

« Les peuples veulent la paix » : Succès d'une initiative de masse anti-impérialiste en solidarité avec le peuple syrien

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Succès d'une initiative de masse anti-impérialiste en Turquie en solidarité avec le peuple syrien

« Les peuples veulent la paix » : à Istanbul puis à Antioche, voilà le mot d'ordre défendu par des intervenants anti-impérialistes, pacifistes venus d'une dizaine de pays, relayé par les centaines de militants et sympathisants turcs de la cause de la paix en Syrie.

L'initiative internationale organisée par le Mouvement pour la paix de Turquie entre le 25 et le 29 avril a tenu ses objectifs : organiser une initiative de masse en solidarité avec la lutte du peuple syrien, croiser les analyses anti-impérialistes pour déboucher sur l'action.

Le Mouvement pour la paix en Turquie, dirigé par l'ancien président du TKP (PC turc) Aydemir Guler, reprend la ligne du Conseil mondial de la paix : le droit du peuple syrien à disposer de lui-même, à vivre en paix, sans intervention étrangère ou soutenu par des puissances étrangères.

Une vingtaine de comités de la paix nationaux, d'organisations communistes ont répondu présent à l'initiative « Les peuples veulent la paix ». D'autres organisations, parmi lesquelles les organisations communistes du PCF qui animent ce blog, n'ont pu être présentes mais ont exprimé leur solidarité.

Ce grand événement a commencé par une rencontre le 26 avril des participants avec les organisations syndicales et démocratiques turques : associations alaouites, syndicats du DISK (Confédération des syndicats progressistes), l'ordre des avocats,des médecins ou visite de solidarité avec les mouvements de grève à Turkish Airlines.

Le 27 avril, la conférence débutait à Istanbul, avec trois débats centraux:

La lutte pour la paix suppose la lutte contre l'impérialisme

Le premier sur « Le concept de paix et la lutte anti-impérialiste »réunissant des représentants des organisations pacifistes allemandes, américaines, suédoises pour la paix, l'ancienne présidente de l'Ordre des avocats américains ainsi que le secrétaire exécutif du Conseil mondial de la paix, Iraklis Tsavdaridis.

Au cours de cette conférence, le concept de « paix » a été replacé dans une perspective historique, rappelant que le prétexte du maintien de la paix, de la civilisation des peuples arriérés a toujours été avancé pour justifier des aventures militaristes et colonialistes.

Cette tradition survit toujours sous le masque des « interventions humanitaires », de la lutte contre le terrorisme mondial, l'Islamisme ou l' « axe du mal ». Pour le Conseil mondial de la paix, la lutte pour la paix est avant tout une lutte contre l'impérialisme.

Pour le retrait des pays-membres de l'OTAN et sa dissolution

Le premier débat a réuni autour du thème de l' « OTAN et la paix mondiale » des militants pour la paix turcs, allemands, grecs, serbes ainsi que la présidente brésilienne, Socorro Gomes, du Conseil mondial de la paix.

Les origines de l'OTAN furent rappelées, celle d'une organisation militaire fondée pour la lutte contre la supposée menace communiste. Après la dissolution de l'URSS, l'OTAN s'est étendu, a renforcé sa structure militaire et a élargi ses domaines d'intérêt.

Le Conseil mondial de la paix se fixe comme devoir de dévoiler les véritables objectifs de l'OTAN, instrument de l'impérialisme mondial et appelle toujours non seulement à sa dissolution mais surtout au droit de chaque peuple à sortir de cette organisation.

Contre les manœuvres impérialistes sur le Moyen-orient

Enfin, le troisième débat visait plus spécifiquement les « desseins impérialistes pour le Moyen-orient » réunissant Aydemir Güler mais aussi les organisations pacifistes syriennes, jordaniennes, palestiniennes et iraniennes.

Le débat fut riche, soulignant la place centrale qu'occupe le Moyen-orient dans les plans impérialistes, au vu de sa position géo-stratégique et de ses ressources énergétiques, dont les guerres en Afghanistan et en Irak furent les illustrations.

Le dit « printemps arabe » a été analysé longuement d'abord comme une révolte populaire sur une base démocratique et sociale, récupéré ensuite par des forces islamistes vues par l'Occident non comme terroristes mais compatibles avec l'ordre capitaliste mondial.

La Turquie a été le laboratoire de ce qui est en train de s'installer en Egypte, en Tunisie et en Libye, tandis que les puissances occidentales soutiennent en général les sunnites contre les chiites et les diverses minorités, provoquant ainsi diverses guerres civiles, comme en Syrie.

L'alliance entre l'impérialisme et les sunnites dits modérés s'accompagne de changements radicaux : l'effondrement du républicanisme laic en Turquie, l'agression djihadiste contre la Syrie, l'explosion de la société irakienne, l'endiguement de l'Iran, l'évolution du rapport de force dans la résistance palestinienne.

Face à ces changements, le mouvement anti-impérialiste pour la paix doit adopter une réponse forte. Cela passe d'abord par le soutien à la résistance du peuple syrien aux manœuvres des pays impérialistes, des régimes réactionnaires de la région, des Frères musulmans.

La dite « Armée libre syrienne » réunit des groupes et milices venant d'une dizaines de pays, dont des organisations terroristes liées à Al-Qaida et certaines figures de l'opposition vivant dans les pays occidentaux : un front uni contre le peuple syrien et ses revendications légitimes à la paix et à la démocratie.

A Antioche : une fête populaire, et le plus grand événement de solidarité avec le peuple syrien

La seconde phase de l'initiative s'est tenue à Antioche conclue par une grande fête populaire, avec un concert public et la participation d'élus locaux dont deux députés du Parti du peuple républicain (CHP), le parti turc laïc.

Ce concert reste le plus grand événement organisé à ce jour en solidarité avec le peuple syrien et pour défendre la paix, dans les deux dernières années, avec des milliers de personnes ayant répondu à l'appel du mouvement de la paix, relayé par les organisations communistes.

L'initiative à Antioche fut conclue par les interventions d'un responsable du Conseil pour la paix de Syrie, George Pontikos, du PAME et de la Fédération syndicale mondiale, ainsi que pour le président du Mouvement pour la paix de Turquie Aydemir Güler.

 Aydemir Güler a souligné la nécessité de lutter contre la politique de l'AKP turque. En Turquie, contre la remise en cause de la laïcité, des fragiles conquêtes démocratiques, des droits sociaux par la politique à la fois néo-libérale et d'islamisation du pays.

Dans toute la région, car l'AKP a servi autant de maquette qu'il est aujourd'hui un instrument pour la transformation des pays de la région en régimes conciliant islamisme conservateur et libéralisme économique, le tout au service des grandes puissances impérialistes.

La conférence a finalement convenu, en l'attente d'un communiqué officiel, de la nécessité de la lutte contre la domination impérialiste dans le monde, en premier lieu au Moyen-orient. Une lutte non seulement contre les Etats-unis mais aussi l'Union europénne et les régimes réactionnaires de la région.

La Conférence a également réaffirmé le droit absolu du peuple syrien à disposer de son sort, sans pression étrangère ni intervention militaire assistée, et à résoudre le conflit par la voie de la négociation, tout en reconnaissant le droit de la Syrie à assurer sa défense.

source : ici

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