Mali : L'emploi unilatéral de la force ne peut pas être l'avenir du Pays (communiqué du MJCF du 11/01/2013)
Nous apprenons que François Hollande confirme l’intervention militaire française au Mali.
Dans ce grand pays riche en ressources naturelles et notamment en uranium, la situation est complexe, trouble même. Les groupes islamistes qui sèment la panique ont été armés par des équipements provenant de Libye, suite à l'intervention franco-anglaise.
Nous comprenons et soutenons l'attachement du peuple malien à son intégrité territoriale ainsi que son refus de l'avancée des islamistes. Ce n'est cependant pas la guerre qui va régler le conflit et assurer un avenir pérenne au Mali. L'histoire a prouvé que les opérations de « maintien de l'ordre » de « maintien de la paix », qu'elles se déroulent sous l'égide de l'OTAN en Afghanistan ou en ex-Yougoslavie étaient autant mortifères que destinées à protéger les intérêts des grandes puissances belligérantes.
Même avec l'appui du gouvernement Malien - gouvernement illégitime- la France ne peut pas s’émanciper d’un mandat prédéfini et fixé par la communauté internationale. Il y a bien longtemps que l'humanité est sortie de la logique de la pure violence, de la loi du Talion. Pourquoi la France ne se contente-t-elle pas d'aider l'armée Malienne, ou de la former?
Il faut sortir de la course à la guerre, d'opposer guerriers responsables à pacifistes utopistes. Pour sortir de la crise c'est au peuple malien d'engager la reconstruction de son pays, de rechercher un véritable consensus national afin d’asseoir et de conforter une véritable légitimité gouvernementale, s'il faut lutter contre les groupes djihadistes c'est uniquement dans le respect des principes de la Charte des Nations Unies et sous contrôle malien. Il faut se saisir du mouvement patriote actuellement en court à BAMAKO pour répondre à ces défis.
Développement, intégrité territoriale, consensus national, l'avenir passe par là, non par la guerre !