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Pôle Exterieur de la Jeunesse Communiste du Rhône
29 octobre 2012

Les élections ukrainiennes et le dilemme de l'Occident

Nous publions ici un article tiré du site internet : la Voix de la Russie

A en juger par la presse européenne, la principale incertitude liéée à la situation en Ukraine, ce n’est pas tant les résultats des élections que la reconnaissance par les observateurs occidentaux que le scrutin est légitime. Le journaliste européen de base part du fait que les élections dans le pays ne peuvent pas être considérées comme démocratiques, car l’ex-première ministre Ioulia Timochenko, devenue le symbole de la « jeune démocratie ukrainienne », ne peut pas participer au scrutin. Cependant, la situation n’est pas si simple aux yeux des hommes politiques européens.

Pendant la campagne électorale, la fille de Ioulia Timochenko s'est rendue dans plusieurs capitales européennes où elle a reçu des promesses publiques de soutien, qui cependant, ne se sont jamais concrétisées dans des conséquences néfastes pour le parti au pouvoir à Kiev. Lors du Congrès du parti populaire européen, Evguenia Timochenko était la véritable vedette de l’évènement. Elle a eu l’honneur de rencontrer le président de la Roumanie Traian Basescu, qui lui a exprimé sa sympathie et a promis son plein soutien, sans toutefois préciser en quoi il consisterait. La fille de l'ancien premier ministre ukrainien a déclaré qu’elle a senti « une atmosphère de liberté » à Bucarest. Une impression qui a étonné les médias roumains, surtout dans le contexte de l’emprisonnement du principal adversaire politique de Traian Basescu, l’ancien premier ministre Adrian Nastase.

Ces gestes symboliques de mépris de la part de l'Union européenne et surtout de la part de certains leaders politiques ne sont pas du goût de Viktor Ianoukovitch et de son équipe. Toutefois l’affaire n’est pas allée jusqu’aux véritables sanctions économiques et politiques. L’incohérence de ce genre d’actions des pays occidentaux réside en le fait que les conditions ne sont pas réunies pour une nouvelle « révolution orange » en Ukraine. Les hommes politiques occidentaux devront faire face à Ianoukovitch, qu’il faut convaincre de choisir la « voie européenne » de développement. C'est en cela que réside le dilemme lié à la reconnaissance ou la non-reconnaissance des résultats des élections en Ukraine.

Si les pays européens exercent une  pression trop forte sur Kiev, cela conduira à la réorientation définitive des priorités géostratégiques du pays de l'Ouest vers l'Est. Et la perspective de l'adhésion de l'Ukraine à l'Union douanière et son intégration eurasienne semble être un cauchemar pour les milieux politiques européens.

D'un autre côté, les tentatives de l’UE pour inciter Viktor Ianoukovitch à rompre définitivement avec la Russie n’ont pas donné les résultats escomptés. Selon les récents sondages d'opinion, l'électorat potentiel du Parti des régions fait plus confiance à Poutine qu’à Ianoukovitch et son Parti des régions. Cette situation limite considérablement la « liberté de manœuvre » de Kiev. Quant à Ioulia Timochenko, elle n’est pas Hosni Moubarak, et les pays occidentaux ne peuvent pas se permettre d’arrêter de la soutenir. Ces circonstances compliquent sérieusement les tentatives pour mener des pourparlers avec le gouvernement ukrainien en place.

L’opposition pro-occidentale n’a pas encore trouvé son nouveau symbole. Vitali Klitchko manque de charisme et d’expérience politique, et Arseni Iatseniouk, n’a pas pu devenir « le leader des classes moyennes ». Personne d’autre n'est capable d’occuper la place du réunificateur de l’opposition pro-occidentale et les politiques occidentaux sont donc obligés de partir du scénario, selon lequel la répartition des forces politiques au nouveau parlement (Verkhovna Rada) ne doit pas fortement différer de la législature précédente.

Très probablement, après les élections, le gouvernement au pouvoir en Ukraine sera à nouveau la cible des mêmes reproche formulés par l’opposition, mais les observateurs ne prévoient pas de problèmes sérieux liés aux résultats des élections. Kiev essaie de mener une politique étrangère multi-vectorielle. Quant aux pays occidentaux, ils n’ont aucune raison de pousser Ianoukovitch à participer au processus d'intégration eurasienne en soutenant l'opposition politique.


source : http://french.ruvr.ru/2012_10_28/ukraine/

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